..., voire au législatif et parfois aux citoyens, l'on ne pouvait que s'interroger sur la banalisation d'une procédure longtemps considérée avec méfiance par les tenants de la démocratie, en raison de ses relents autoritaristes.

Au-delà des études techniques sur les conditions de déclenchement d'un tel mode de décision, l'on doit se demander comment interpréter cette réhabilitation du référendum du point de vue de ses tenants démocratiques.

Certains optimistes y verront sans doute le signe d'une consolidation de la démocratie, désormais suffisamment sûre d'elle-même et de la maturité du corps électoral, pour oser prendre le risque d'interroger directement le peuple, bravant les risques de manipultation et de démagogie.

D'autres pourront craindre qu'il ne faille voir dans cette évolution en faveur du référendum la manifestation d'une méfiance de l'opinion publique à l'égard de la classe politique et des représentants institutionnels de la nation dans lesquels cette dernière ne se reconnaîtrait plus.

En outre l'hypothèse, l'affirmation de valeurs comme celle de l'État de droit et la mise en place de modes de contrôle comme celui qu'exercent un peu partout les conseils ou les cours constitutionnels doivent limiter les périls. (extrait de la préface du doyen Roussillon).

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