La réflexion philosophique et juridique qui s'alimente aux sources de l'hindouisme et du bouddhisme y était au contraire très riche ; le dharmashastra qui servait de préambule à une collection d'anciennes lois du Siam, et qui a fait autorité dans le domaine du droit et de la justice jusqu'à l'irruption des influences culturelles occidentales au 19ème siècle, précise les concepts fondamentaux.

L'auteur s'adresse tout à la fois aux lecteurs occidentaux et aux Thaïlandais : aux premiers, il rappelle que l'Occident qui domine le monde depuis des siècles jusqu'à lui imposer sa mondialisation économique, politique, scientifique, et surtout théorique n'est pas dépositaire de la pensée de référence et de la loi de la raison ; quant aux seconds, l'auteur les invite à ne pas considérer le dharmashastra comme le témoignage d'une époque révolue mais au contraire à en poursuivre l'étude.

Pour reprendre les derniers mots de son ouvrage, « c'est seulement lorsque nous serons pénétrés de notre propre culture juridique qu'il nous sera possible de juger dans quelle mesure l'on peut rejeter ce qui apparaît dépassé ».