1.2 Cadre juridique des missions et fonctionnement des tumorothèques
En tant que structure « Centre de ressources biologiques », les tumorothèques relèvent d’une double mission, thérapeutique et de recherche. Elles apportent une « valeur ajoutée » spécifique (missions de dépositaire, d’affectataire, de transformation, exigences de standardisation, certification …).
Elles sont régies par un chapitre du Code de la Santé Publique « Préparation, conservation et utilisation des tissus, des cellules et de leurs dérivés » (articles L.1243-1 et s.). L’insuffisance de cet encadrement légal et les spécificités techniques du champ étudié ont conduit à la mise en place d’un encadrement non contraignant de l’activité des tumorothèques. Il se compose d’avis, de recommandations, de guides pratiques, de lignes directrices émis par des organismes nationaux (CCNE, INCa, INSERM…) et internationaux (OCDE, UE…).
Les tumorothèques étant gérées de manières plurielles par des structures variées, leurs missions et leurs activités sont régies statutairement au cas par cas. On trouve ainsi des tumorothèques intégrées à des établissements publics de santé, à des groupements d’intérêt scientifique ou à des groupements sanitaires de moyen. Leurs gouvernances, auto-instituées, attestent de l’existence de véritables « politiques locales » de gestion, d’affectation qui tiennent compte essentiellement des intérêts des gestionnaires de collections (médecins et chercheurs, personne morale employeur), selon les réseaux auxquelles elles participent.